Du journalisme à la grand-papa au néo-journalisme
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A cette occasion, il s'est livré à quelques réflexions sur le journalisme transformé par Internet.
Espérons que dans 55 ans, Médiapart soit en mesure de faire l'histoire de son épopée.
En page 5, Christophe barbier écrit ceci, dans son édito :
Le journalisme de grand‑papa est mort, vive le néojournalisme Il ne s'agit plus du témoignage de celui qui seul est allé voir pour informer la multitude de ceux qui n’ont pas vu: désormais, on voit presue tout , tout de suite, il ne s’agit plus du soliloque vertical de l’expert à l’adresse des ignorants : dorénavant, le savoir est plus grand et le sceptiques general, il ne s’agit plus enfin du sermon partisan du supplétif politique à l’usage de militants déjà convaincus : aujourd’hui le prêt à penser est le degré zero de l’analyse (…) Le no-journalisme est modeste, il accept, voire sollicitite la contradiction, il anime l’agora sans l’accaparer, il aiguise l’esprit critique de ses lecteurs et entretient leur curiosité comme on souffle sur un brasier. Le néojournaliste est toujours du côté de la raison, mais il n’a pas toujours raison. Et s’il colore son blog et ses articles de passions subjectives, c’est pour montrer qu’il appartient à la meme comunauté que ses lecteurs.
Page 26 et 28, Bruno Patino, directeur de France-Culture, ex patron du Monde interactif, qui a animé l'une des commission des Etats Généraux de la presse :
“Si le journalisme d’opinion et de commentaire connaît aujourd’hui une vraie explosion, liée à l’Internet et à la blogosphere, ce qui faisait jusqu’ici le socle de ce métier, c’est-à-dire la collecte de l’information sur le terrain, connaît une crise inquiétante."
Enfin, Loïc Le Meur, connu pour avoir conseillé Sarkozy en matière de blog en 2006, livre son verdict :
"Les journalistes vont devoir écrire autrement, chercher leurs informations et des illustrations multimédias que Internet, composer avec les blogs d’experts, les contributions de particuliers – qui vont devenir des auteurs à part entière – tout en conservant cette rigueur et ce professionnalisme qui font tant défaut au web."